Histoire de la Mer noire

Il y a environ 8000 ans eut lieu un mouvement tectonique qui a séparé l'Europe proprement dite de l'Asie. L'eau de la Méditerranée s'est engouffrée par ce passage bien avant d'être Constantinople (puis Istanbul). Les territoires compris dans le périmètre de l'actuelle mer ont été submergés. Ainsi, le fond de la mer qui était un lac d'eau douce alimenté par le Danube, etc. a été recouvert d'eau salée plus légère. Le principe de cet échange d'eau fonctionne toujours entre les deux mers et le passage qui a toujours été une "eau internationale" dispose d'un double courant supérieur et inférieur connu des marins. Le nom le plus ancien serait la mer Axiana (Axénus, couleur sombre, noir bleuâtre ou turquoise) relatée par Strabon, Euripide et quelques autres. Ce nom Axénus est un reliquat étymologique populaire grec issu de l'Avestique c'est-à-dire de l'ancien perse "couleur sombre", désignant le pigeon en différents dialectes iraniens. Les Iraniens et les Indiens sont de même origine. Le relais semblerait avoir été fait par les Scythes dont la langue était issue de l'iranien.

La Mer Noire était dénommée scythique (Skythikos Pontos) par les Grecs qui y firent référence comme Theocrite, Ausone, Sénèque. Le terme "Pont" quant à lui proviendrait du royaume du Pont peuplé de Grecs d'abord ioniens, puis de ceux ayant fui Constantinople et les croisés. La confusion en traduction en ionien la nomma inhospitalière jusqu'à ce que l'expansion colonisatrice grecque le transforme en hospitalière "Euxin" pour devenir avant son exploration intensive le "Pont-Euxin " (mer hospitalière), puis un temps Mare Caecilii, mer Cécile comme terme romain de cécité pour dire aveugle ou "fermée".

Les navigateurs turcs ottomans lui ont ensuite donné le nom de mer Noire, comme la couleur du nord de leur boussole. L'afflux d'eau douce des cours d'eau participe à sa moindre salinité (17/mille) que la Méditerranée. Les mouvements de marée sont mineurs de 3 à 20 centimètres suivant le calme ou la tempête. Il existe un courant au mouvement inverse des aiguilles d'une montre. La mer Noire atteint en été 24°/26°, mais il a été relaté les glaciations suivantes : les régions plus au nord de la Bulgarie par le courant peuvent charrier des glaçons jusqu'au Bosphore, mais ne gèlent que vers moins un degré, par temps calme. Les auteurs antiques mentionnent des gels dans le détroit de Kerch et mer d'Azov (Hérodote). Ovide exilé dans le Doubroujda parle du gel du Danube et de la côte. Différentes glaciations ont été datées en 401, 762, 1929, 1942 puis 1954.

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